Ou 2 en comptant le méat urinaire ?
Non ?
4 alors, en comptant les glandes de Bartholin, même si elles sont rarement représentées sur les planches anatomiques ?
Non ?
Et combien alors ?
Pas moins de 6 en ajoutant à l'entrée du vagin et à l'urètre les orifices des glandes de Bartholin et ... de Skene !
L'image ci-dessous est extraite de l'article relatif aux glandes de Skene sur Wikipedia. Je n'ai pas réussi à prendre un cliché aussi précis de ma propre vulve.
Le saviez-vous ?
Et bien moi, non. Je pensais notamment que le les glandes de Bartholin se situaient plus à l'intérieur.
Quelle est la fonction de tous ces trous ?
Concernant le vagin et l'urètre, tout le monde est à peu près d'accord.
Concernant Bartholin, les scientifiques sont d'accord également, mais les pratiquants nagent souvent, c'est le cas de le dire. Oui oui, croyez-en mon expérience. Techniquement, elles servent à lubrifier l'entrée du vagin pour faciliter la pénétration. Erotiquement, leur stimulation spécifique permet à la femme d'éprouver un désir extrême qui lui permet d'apprécier tout aussi extrêmement les pratiques qui suivent. C'est d'autant plus avantageux que cela ne nécessite de la part du ou de la partenaire de la femme que peu de ressources physiques : un simple doigté délicat. L'observation fine de sa partenaire pendant l'opération et c'est le bonheur pour tout le monde...
Concernant Skene, alors là tout est différent. Je les ai découvertes moi-même très récemment. D'abord, les planches anatomiques qui les représentent sont rarissimes et si des visiteurs ont des enfants suivant des cours d' "éducation sexuelle" à l'école, je voudrais bien qu'ils indiquent en commentaire si elles figurent sur les supports de cours. Par ailleurs, en ce qui concerne leur fonction, il semblerait qu'elles soient impliquées dans le mécanisme de la jouissance fontaine auquel je me suis beaucoup intéressée depuis que je parviens à ce type d'orgasme. Pour autant, les sources qui en traitent ne sont pas concordantes. Et le monde scientifique en connaît plus sur la digestion de l'escargot que sur les jouissances féminines. Note pour les novices curieux : cela n'a rien à voir avec les scènes des films pornos réalisées avec trucage.
Concernant la représentation de ces différents orifices, les choses ne sont pas vraiment plus avancées car bon nombre de femmes ne savent pas forcément se représenter l'emplacement exact de leur méat ou la configuration de l'entrée de leur vagin.
Quel intérêt de connaître tous ces trous et leur fonction penseront peut-être certains ? La maîtrise du corps et du plaisir de la femme et par conséquent l'amélioration de sa confiance en elle et de son rapport au monde.
Maintenant, vous allez sans doute regarder les vulves de plus près...
Bonne exploration !
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On trouve pas mal de photos et vidéos dans ce registre sur le net.
Une collection impressionnante d'images dans cette veine est présentée dans le blog de Sophie Delane d'où sont tirées les photos d'illustrations, blog percutant même si je n'adhère pas à tous les éléments de son univers.
La diffusion de ce type d'images a différentes fonctions, fonctions militantes, en visant à montrer qu'on peut être sexy dans un corps qui ne correspond pas aux normes, dédramatiser le handicap, susciter le désir autant que le respect, mais aussi fonctions commerciales, en visant à satisfaire un public de personnes ayant le fantasme particulier du sexe avec une femme diminuée, travailler sur le fétichisme de certaines parties du corps...
Un certain nombre de ces images sont probablement fausses et retouchées, mais sur la quantité, il y en a sûrement d'authentiques avec une perspective militante.
J'aime à me dire en voyant ce type de photos que le corps de ces femmes ne représente rien de particulier pour moi. Elles n'interpellent pas mon imaginaire sur le mode du plus ou du moins.
Je les vois juste comme des femmes.
La première fois que j'ai croisé une femme en fauteuil roulant dans un club libertin, elle avait l'air d'être parfaitement à l'aise. J'en ai depuis croisé d'autres, avec d'autres particularités. Je n'ai jamais eu l'occasion de faire l'amour avec l'une d'elle. Question de circonstances. Mais ça ne m'aurait a priori ni fascinée ni rebutée.
Non, elles ne parlent pas à mon imaginaire sexuel par leur différence, mais j'admire infiniment celles de ces femmes qui posent, osent, s'imposent.
J'ai déjà envisagé pouvoir être dans cette situation, avec un corps qui ne correspond pas exactement à ce qu'un homme s'attend à trouver en entrant dans un établissement libertin. Qu'importe. Je crois que ça ne changerait rien à mes habitudes. Je rajouterais certainement dans mes critères de sélection d'éviter les hommes recherchant spécifiquement les femmes diminuées.
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J'avais parlé il y a quelques mois de Philippe COMBESSIE.
Dans ses recherches, ce sociologue donne la paroles aux femmes libertines, en particulier aux femmes seules, qui vivent une sexualité indépendamment d'un déterminisme de couple.
Il postule une autonomie féminine dans l'action et le discours et élabore des modèles de comportements des femmes cultivant une sexualité non conformiste.
Il est à ma connaissance le seul à le faire et suscite de ce fait tout mon intérêt.
Dans cette vidéo de 15 minutes, il développe certaines de ses analyses sur les "amours plurielles" auxquelles se livrent les femmes : pluripartenariat, polyamour, sexualité collective, carrière sexuelle, confrontation aux stéréotypes...
On constate une redondance des questions du journaliste autour du fait de savoir si le sociologue tâte le terrain de ses informatrices autrement qu'avec son stylo. Cela est à mon avis sans intérêt, s'agissant de l'interview d'un chercheur, et confine en l'occurence au voyeurisme. Mais bon...
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J’aime ce milieu libertin dans lequel on rencontre des personnes avec qui on a en commun le goût du plaisir, le sens du partage, la liberté, le respect. Des personnes pourtant que l’on n'aurait pour la plupart aucune chance de rencontrer dans la vie courante où les relations sociales se tissent à travers l'espace géographique clos, les branches professionnelles, les pratiques culturelles ou associatives... Cette petite communauté libertine réunit les personnes les plus diverses en termes de fortune ou d'univers culturel. Souvent, à part l'esprit du libertinage, on n'a aucun point commun avec ces personnes que l’on rencontre et avec lesquelles pourtant se crée une alchimie.
Il est très agréable de passer du temps à prendre et donner du plaisir, autant qu'à parler de nos pratiques et de nos valeurs, de la façon dont nous dissocions notre vie coquine de notre vie familiale et professionnelle, et bien sûr des espaces dans lesquels nous nous retrouvons. Des heures passées en préliminaires verbaux, debriefings, repositionnements, développements de nos fantasmes, réaffirmation des règles et de leur utilité… Des heures passées à discuter autour de ces thèmes récurents : ce qu’est le libertinage, ce que sont les vrais libertins, comment nous en sommes chacun arrivés là, comment chaque rencontre nous fait évoluer. Qu’on soit intelligent ou pas, cultivé ou pas, ces heures de réflexion et de conversation se déroulent toutes seules. Incontournables. Elles font partie de cet apprentissage permanent
On doit toujours pouvoir répondre à tout instant à la question « Qu’est-ce que je fais là ? » qui inclut « Pourquoi suis-je ici ? » et surtout « Quelles sont mes limites ? » et le caractère impérieux, permanent, lancinant de cette dernière question implique que les conversations reviennent inlassablement dessus, quel que soit le niveau d’éducation ou de culture des protagonistes.
Pas d’élitisme ni de prosélytisme. Être un vrai libertin implique d’avoir un mental particulier, plus un apprentissage qui peut être long. On ne se sent pas supérieurs à ceux qui n’ont pas développé cette "maturité". On ne souhaite pas les exclure et on les accompagne volontiers dans leurs premiers pas le cas échéant, mais on ne peut amener personne à avoir un recul de ce type sur la sexualité et les rapports humains. On sait que beaucoup ne peuvent pas intégrer les codes, même après une fréquentation longue et assidue du milieu. Il n’y a aucune envie de pousser qui que ce soit dans ce fonctionnement, surtout ceux qui n’y sont pas tentés. Même si on est tous convaincus que le monde irait mieux si chacun fonctionnait comme nous.
Ce n’est pas l’univers des bisounours. Mais c’est un univers dans lequel le viol n’existe pas. Le viol ne peut pas y exister et je ne connais pas d’autre espace où ce soit le cas.
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Vous êtes 55% à arriver sur ce blog par Google et 15% de ces recherches naturelles arrivent via une requête tournant autour de la formulation "Femme qui jouit". Aujourd'hui, j'ai constaté que je suis en première page de Google sur la requête "Vidéo de femme qui jouit" et en seconde page sur la requête "Femme qui jouit".
Cette situation semble totalement invraisemblable. Il est vrai que j'ai mis en ligne 2 articles portant sur ce sujet, mais le premier ne comportait qu'une vidéo et un lien vers une vidéo de Miss, et le second ne comportait rien : j'indiquais simplement que j'avais reconnu mes limites et que je ne publierais pas de vidéo de moi me masturbant.
Alors pourquoi sa seigneurie Google estime-t-elle que mon blog correspond de façon particulièrement pertinente à ces requêtes? Requêtes combinées de diverses façons, incluant bon nombre de fautes d'orthographe (et oui, pas facile de conjuger le verbe "jouir")...
D'ailleurs, ce n'est pas que Google. Du côté de Yahoo, je suis en troisième page.
Que trouve-t-on dans les premiers résultats de la requête "Vidéo femme qui jouit"?
- Un lien vers un site commercial éponyme, donc bien référencé sur cette requête, présentant des vidéos de femmes se prenant des bites et des éjac faciales à tire larigot. Mais elles ne jouissent pas. Elle se tortillent et gémissent. Mais d'orgasme, neni.
- Un lien vers YouTube et ses coquinettes qui s'amusent à singer le plaisir féminin.
- Un lien vers la page d'un site où une femme prend un pied aussi terrible qu'authentique avec son partenaire. Un vrai bonheur!
Puis mon blog...
Si on lance la requête "Femme qui jouit", on a en plus des liens vers des discussions de forums traitant de jouissance féminine, et encore des sites commerciaux du style du premier cité...
Si on regarde les résultats suivants, on trouve le même type de liens : commerciaux - mais toujours SANS "femme qui jouit" vraiment - et forums, plus quelques blogs amateurs.
Bon, si vous lancez la requête sur votre propre ordi, peut-être que Google vous proposera des réponses un peu différentes en fonction de vos pratiques d'internaute (mais ça vous le savez). Mais au final, on aura à peu près le même tableau.
Alors quoi? Pourquoi mes deux articles sur la beauté de la jouissance féminine sont-ils considérés par Google comme répondant bien aux recherches des internautes, sur des milliers de pages dans lesquels apparaissent ces mots-clés? Pourquoi Google m'a fait remonter jusqu'à la première page en me faisant passer devant tous les sites commerciaux qui essaient de se référencer sur ces mots clés alors que je n'ai presque rien à proposer à ce sujet?
Voyons un peu le comportement des internautes qui arrivent sur le blog après que Google les y ait propulsés.
Taux de rebond? Nettement inférieur à celui des visiteurs arrivant avec d'autres mots clés. Tiens tiens! Ils arrivent en cherchant des vidéos de femmes qui jouissent, n'en trouvent que deux, mais restent quand même. Je le note.
Nombre de pages visitées? Temps passé sur le site? Dans la moyenne. Rien de spécial. Les reccords en la matière sont détenus pas les visiteurs arrivant avec les requêtes tournant autour d'"Histoires érotiques", mais c'est cohérent : ils veulent lire. Je m'égare.
Ne serait-ce pas donc que Google m'envoie autant de visiteurs parce qu'a été enregistré le côté authentique et amateur du blog et qu'à défaut de réponse commerciale satisfaisante et du peu de réponses qualifiées dans les blogs amateurs, les internautes en recherche sur ce sujet tournent et virevoltent et finissent par s'intéresser à ce qui s'en rapproche le plus.
Eh! Oh! Producteurs de films pornos! Apparemment, il y a des clients qui sont à fond pour voir des femmes qui jouissent, mais vous ne leur servez que des jouissances d'hommes et des femmes tartinées de sperme!
D'ailleurs, Miss m'avait indiqué que sa vidéo de masturbation dans les vagues avait également pulvérisé les statistiques de visites, aussi bien sur son blog que sur le site où elle l'avait chargée.
Voila qui me remotive pour vous présenter une vidéo de moi dans la jouissance. Je vais y réfléchir.
En attendant, je serais ravie de publier à titre de contribution des vidéos de coquines se donnant du plaisir ou en prenant avec un partenaire. Hop! Toutes nues et à vos cam! N'hésitez pas à m'en parler par message privé.
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Je souhaite une délicieuse année aux visiteurs se promenant sur ce blog et à mes complices, ici et ailleurs...
2011 se termine avec des chiffres un peu étonnants pour un blog de blabla. Près de 250.000 visiteurs et 400 suiveurs sur Twitter. Sympa.
Parlons aussi des choses qui fâchent.
En 2011, retour médiatique des théories de Daniel Welzer-Lang via Agnès Giard. Le problème principal de ce courant est qu'à vouloir trop bien faire, à déconstruire totalement la domination masculine, il s'est tellement focalisé sur les hommes qu'il en a oublié les femmes autrement qu'en tant qu'objet. Dans cette perspective, les femmes SEULES hors couples n'existent pas, tout simplement.
Je souhaite au contraire qu'en 2012 soient mis en valeur les travaux de Philippe Combessie sur le libertinage des femmes.
Commencez bien l'année en vous jetant sur ces liens :
Le Mague : Philippe Combessie, Sociologue hyperactif pour femmes hyperactives
Le pluripartenariat sexuel : une communauté interstitielle ?
Le partage de l'intimité sexuelle. Pistes pour une analyse du pluripartenariat au féminin
visites sur cette page
Je ne sens pas concernée par les vidéos pornos parce que justement les femmes n'y jouissent pas à l'exception des scènes de squirt. Mais la jouissance fontaine reste quand même anecdotique, parce que beaucoup de femmes n'y arrivent pas et que celles qui y arrivent ne le font pas forcément tous les jours.
Par contre, la masturbation, c'est le B-A-BA de la sexualité d'une femme, qu’on a pratiquée au début, en découvrant les nouvelles sensations de notre corps, souvent longtemps avant de toucher un sexe tiers. Et on continue pour la plupart à la pratiquer en plus d’une sexualité régulière avec un partenaire.
Alors du coup, quittant la Miss, je me suis promenée sur le net et j'ai trouvé la vidéo que j'intégrée sous l'article. Un festival de masturbations authentiquement amatrices. Un vrai bonheur!
Pour une femme, voir une autre femme jouir provoque une excitation immédiate liée au désir de l’autre si on est bi et simplement à l’identification sexuelle si on ne l’est pas. Mais en plus, cela a quelque chose de très réconfortant mentalement, de l’ordre de la légitimation de notre propre jouissance ainsi publiquement représentée.
Dans cette vidéo, il y a une pub au début mais c'est tout : après, on est tranquilles.
Cela me donne bien envie d'en faire une de moi dans le même esprit... mais bon, on verra...
Et pour les coquinettes tentées par l'exercice... Elles peuvent m'envoyer des vidéos et je les intégrerai en contributions.
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A la demande d’Act Up-Paris, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a envoyé lundi 30 janvier un courrier aux chaînes diffusant des programmes à caractère pornographique, les enjoignant à ne diffuser que des films X tournés avec préservatif ainsi qu’à placer un spot de prévention avant chaque film. Selon les engagements de Dominique Baudis, président du CSA, cette proposition ferme mais non contraignante pourrait, si elle n’était pas suivie d’effets, déboucher sur des mesures coercitives lors du renouvellement des conventions avec l’ensemble de ces chaînes.
Lundi 16 janvier 2006, trois militantEs d’Act Up-Paris s’entretenaient avec Dominique Baudis et Agnès Vincent-Deray, membre du Collège du CSA en charge de la déontologie, sur la question de la prévention dans les programmes à caractère pornographique diffusés par les chaînes de télévision.
De nombreuses chaînes proposent à l’heure actuelle ces programmes et pour certains films, les tournages ont été réalisés sans le port du préservatif, seul moyen de se prémunir de la transmission des IST (Infections Sexuellement Transmissibles), dont le VIH/sida. Nous ne pouvons l’accepter : d’une part, ces conditions de travail mettent en danger la santé des actrices et des acteurs, d’autre part de tels films banalisent l’épidémie de sida et la prise de risque auprès des téléspectatrices et téléspectateurs. Nous pointons à ce titre la nécessité d’exemplarité de la pornographie, premier vecteur d’imagerie sexuelle.
Afin d’inciter les chaînes à plus de responsabilité, D. Baudis a envoyé une lettre aux présidents du groupe AB et des chaînes Multivision, TPS Cinéma, Canal +, Pink TV et Ciné Cinéma Frisson, diffusant tous des programmes de catégorie 5. Dans cette lettre, il indique : "le Conseil considère que, du fait du caractère très particulier de ces programmes qui impliquent des relations sexuelles réelles de la part des acteurs, et de leur impact potentiel sur leur public en termes de banalisation de comportements sexuels, la représentation de relations sexuelles non protégées est un enjeu de santé publique. S’adressant aux présidents : " [le Conseil] souhaite connaître les mesures que vous prenez à ce sujet dans le choix des programmes que vous diffusez sur votre antenne ", puis " le Conseil vous demande de ne pas diffuser sur vos antennes (....) de programmes à caractère pornographique (de catégorie V, déconseillés aux moins de 18 ans) dans lesquels les relations sexuelles ne sont pas protégées (port du préservatif). La lettre termine par : le Conseil estimerait salutaire que ces services diffusent régulièrement des messages de prévention tels que ceux disponibles auprès des organismes publics chargés de la lutte contre le sida.
Act Up Paris prend acte de cette action en faveur de la prévention et attend maintenant des réponses et des engagements précis des chaînes concernées.
Courrier de Dominique Baudis adressé à Act Up-Paris :
Paris, le 1 février 2006
Monsieur le Président,
L’association que vous présidez a récemment appelé l’attention du CSA sur les risques liés à la diffusion de programmes à caractère pornographique comportant des relations sexuelles non protégées.
Dans un entretien auquel assistait Mme Agnès Vincent-Deray, membre du Collège en charge de la déontologie des programmes, vous avez insisté sur les risques vitaux encourues par les personnes qui tournent dans ces programmes et sur les effets que pourrait avoir une telle banalisation de comportement à risque auprès du public.
Comme je m’y étais engagé lors de cet entretien, j’ai proposé aux membres du Collège que le Conseil s’adresse à tous les présidents de chaînes dont ils assument le contrôle et qui diffusent ce type de programmes de catégorie V pour qu’ils renoncent à diffuser des films dans lesquels les relations sexuelles ne seraient pas protégées. Cette décision ayant été acceptée à l’unanimité du Collège, j’ai le plaisir de vous faire parvenir ci-joint copie de ces courriers.
Sachez que je me félicite que cette collaboration avec votre association et le CSA ait pu aboutir à une décision importante au regard de la santé publique.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments distingués.
Dominique Baudis
Courrier envoyé par Dominique Baudis aux présidents des chaînes :
Monsieur Claude BERDA, Président d’AB
Monsieur Emmanuel FLORENT, Président de Multivision, TPS Cinéma
Monsieur Bertrand MEHEUT, Président Directeur Général de Canal+
Monsieur Pascal HOUZELOT, Président de Pink TV
Monsieur Bruno THIBAUDEAU, Directeur Général de Ciné Cinéma Frisson
Paris, le 1 février 2006
Monsieur le Président,
L’attention du Conseil supérieur de l’audiovisuel a été appelée récemment par l’association de lutte contre le SIDA Act Up sur les risques liés à la diffusion de programmes à caractère pornographique comportant des relations sexuelles non protégées. Act Up s’inquiète des risques vitaux encourus par les personnes qui tournent dans ces programmes, ainsi que les effets de banalisation de comportements à risque auprès du public de ces programmes.
Le Conseil considère que, du fait du caractère très particulier de ces programmes qui impliquent des relations sexuelles réelles de la part des acteurs, et de leur impact potentiel sur leur public en termes de banalisation de comportements sexuels, la représentation de relations sexuelles non protégées est un enjeu de santé publique. Il souhaite connaître les mesures que vous prenez à ce sujet dans le choix des programmes que vous diffusez sur votre antenne.
La plupart des chaînes qui diffusent des programmes à caractère pornographique se sont engagées dans leur convention avec le CSA à ne pas diffuser de programmes incitant à des comportements préjudiciables à la santé publique, ou à ne pas inciter à des pratiques ou des comportements délinquants ou inciviques (article 10 de la convention de Canal+, article 2-3-3 de la convention de Kiosque). Il apparaît que la diffusion de programmes à caractère pornographique dans lesquels des relations sexuelles entre partenaires occasionnels ne sont pas protégées comportent un risque d’incitation à des comportements préjudiciables à la santé publique ou à des comportements délinquants tendant à la mise en danger de la vie d’autrui.
C’est pourquoi le Conseil vous demande de ne pas diffuser sur vos antennes (....) de programmes à caractère pornographique (de catégorie V, déconseillés aux moins de 18 ans) dans lesquels les relations sexuelles ne sont pas protégées (port du préservatif).
Par ailleurs, le Conseil estimerait salutaire que ces services diffusent régulièrement des messages de prévention tels que ceux disponibles auprès des organismes publics chargés de la lutte contre le sida.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
Dominique BAUDIS
Par Céline MONCEL, le 21 août 2009 à 10h45, mis à jour le le 21 août 2009 à 12:01
Une association américaine de lutte contre le sida attaque en justice 16 producteurs de films pornographiques. Elle les accuse de ne pas imposer le port du préservatif chez les
acteurs.
Une pratique courante dans l'industrie du porno qui met à mal toutes les actions de prévention de l'Etat et des associations, et qui menace directement les acteurs. L'AHF réclame
aujourd'hui aux autorités davantage d'efforts pour protéger ces acteurs, concentrée dans la vallée de
San Fernando, au nord de Los Angeles, non loin des studios hollywoodiens. Pour Whitney Engeran-Cordova, directrice du département santé d'AHF, "en recommandant, sans l'exiger, le
port du préservatif sur les plateaux, le comté de Los Angeles manque à sa principale responsabilité, qui est de protéger la santé publique".
En 2004, les autorités californiennes de la Santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie pornographique, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les
tournages, après que plusieurs acteurs eurent découvert qu'ils étaient séropositifs. La nouvelle avait déclenché une vague de panique dans l'industrie, qui avait interrompu les
tournages pendant 60 jours, afin de permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister. Mais plusieurs sources avaient alors révélé que les producteurs de films pornographiques
payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans protection.
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2009-08/laxiste-sur-le-latex-4904429.html
La plainte stigmatise particulièrement 60 films, dont 3 gays, de 16 sociétés de production. Déjà en 2004, la révélation de la séropositivité de plusieurs acteurs X avaient semé la panique dans cette industrie.
La fondation de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF) a déposé une plainte, jeudi, contre 16 producteurs de films pornographiques basés en Californie (ouest), auxquels elle reproche de ne pas imposer à leurs acteurs le port du préservatif.
AHF, dont le siège est situé à Los Angeles, a joint à sa plainte 60 films produits en Californie par 16 sociétés de production, dans lesquels les acteurs ne portent pas de préservatif. Dans cette liste figurent 3 films gays ou bisexuels.
Des acteurs mieux payés
Cette plainte est la dernière en date d'une longue liste, AHF réclamant aux autorités de l'Etat qu'elles fassent davantage d'efforts pour protéger les acteurs de l'industrie
pornographique, concentrée dans la vallée de San Fernando, au nord de Los Angeles, non loin des studios hollywoodiens.
En 2004, les autorités californiennes de la santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie pornographique, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les tournages, après que plusieurs acteurs eurent découvert qu'ils étaient séropositifs. La nouvelle avait déclenché une vague de panique dans l'industrie, qui avait interrompu les tournages pendant 60 jours, afin de permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister.
Mais plusieurs sources au sein de cette industrie avaient alors révélé que les producteurs de films pornographiques payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans préservatif.
En bonus, le film «How I Roll» tourné par des acteurs porno pour le port du préservatif:
Et cette publicité de «lapins sauteurs» qui fait la promotion du safe sex avec humour:
Malgré les cas de sida et les plaintes juridiques, l’industrie du porno californien s’oppose au port obligatoire de la capote. Déjà plombée par la crise économique, elle craint une chute de ses ventes.
Par
LAUREEN ORTIZ LOS ANGELES, de notre correspondante
Quasi intouchable depuis une vingtaine d’années, la «vallée du porno», haut lieu mondial du cinéma X blotti derrière les collines d’Hollywood, commence à trembler. L’onde de
choc est venue d’une association de lutte contre le sida qui a attaqué cette «industrie» juste avant l’été, après qu’une actrice a été testée positive au VIH en juin et qu’elle a,
malgré cela, travaillé dès le lendemain… «Nous avons l’intention d’empêcher les tournages sur lesquels on n’exige pas le port du préservatif. Dans toutes les industries, les
employeurs doivent protéger les gens contre les accidents du travail. On porte bien des masques dans des secteurs comme la chimie ou des casques sur les chantiers…», explique
Michael Weinstein, à la tête d’Aids Health Foundation, association à l’origine d’une plainte auprès des autorités sanitaires californiennes. Plainte à laquelle s’est jointe
Shelley Lubben, ancienne actrice de porno, aujourd’hui présidente de l’association Pink Cross Foundation. «Je ne connaissais pas les risques du métier jusqu’à ce que je
contracte le papillomavirus et l’herpès, raconte-t-elle. Le médecin m’a dit que j’avais des lésions cancéreuses sur le col de l’utérus ; s’en sont suivis de nombreux
problèmes de santé, des hémorragies… Avant cela, je croyais les pornographes quand ils disaient que si nous faisions tous des tests, nous étions protégés. Tout ce que je voyais,
c’était cette image glamour de l’industrie porno dépeinte dans les médias.»
A l’époque polytoxicomane, «alcool, cocaïne, marijuana, LSD et ecstasy», elle a besoin d’argent. Agressée sexuellement à l’âge de 9 ans et virée de chez elle à 18 ans, elle pense alors «sexe signifiait amour». «Sans compétence, sans aide, j’avais l’impression de ne pas avoir d’autre choix, je prétendais que j’aimais mon métier, je mentais à mes fans.»
La dernière déclaration de cas de VIH, en 2004, n’a rien changé aux règles du jeu, mais cette fois, les choses pourraient prendre une autre tournure. Dans cette enclave au cœur de la vallée San Fernando, la loi de la jungle règne en maître depuis la légalisation, de facto, de l’industrie pornographique à la suite d’une décision de la Cour suprême californienne en 1988. Dans un arrêt connu sous le nom «People Versus Freeman» - Harold Freeman était le patron d’une société de production de «films pour adultes», Hollywood Video - la Cour avait estimé qu’il était légal de tourner des films pornos en vertu du premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Elle avait, du même coup, rejeté l’argument de la partie civile qui faisait de la pornographie une activité similaire à la prostitution. Selon la Cour suprême, les acteurs jouent des scènes pour le compte d’une œuvre et non pour le bénéfice d’un proxénète.
L’industrie du porno, qui était alors à San Francisco et à New York, a convergé vers Los Angeles, formant l’envers du décor d’Hollywood. Nombreux sont ceux qui, comme ce chef opérateur français, ont franchi la barrière entre les deux univers : «C’est de l’alimentaire, explique-t-il, préférant l’anonymat. Beaucoup de techniciens qui travaillent à Hollywood font aussi du porno à leurs heures.»
Contrairement au milieu très encadré du cinéma «classique», les producteurs ont, dans le X, d’une liberté totale. Ces grands patrons du hard génèrent un business dont le chiffre d’affaires est estimé à 13 milliards de dollars par an (8 milliards d’euros), affirme Diane Duke, présidente du lobby pro-porno, la Free Speech Coalition.
Comme dans aucun autre secteur d’activité, les travailleurs n’ont, dans le porno, aucun droit et aucun représentant syndical. Chacun négocie son tarif et définit ses propres limites. Et chacun tente d’oublier qu’il est exposé aux maladies sexuellement transmissibles, Sida en tête.
Que peuvent faire les autorités ? Amy Martin, conseillère spéciale au département de santé californien, affirme que le non-usage de préservatif est «une violation de la loi californienne pour les travailleurs» en vertu d’un texte protégeant contre l’exposition au sang. Depuis 2004, plusieurs entreprises ont d’ailleurs été punies d’une amende à la suite de plainte. «Dans le pire des cas, la note s’élève à 25 000 dollars [environ 16 000 euros]», explique-t-elle. Pas énorme. Sans compter que «de nombreuses sociétés sont underground et n’ont ni bureaux ni adresses».
Chez Wicked Pictures, grosse société qui produit des films de «50 000 à plusieurs centaines de milliers de dollars»,selon son propriétaire Steve Orenstein, est plutôt au dessus de la moyenne «située autour de 20 000 à 50 000 dollars», note Mark Spiegler, manager de Spiegler Girls, une agence d’actrices X. Certes, ce n’est rien à côté des gros studios hollywoodiens, mais la salle de réunion des décideurs de Wicked avec ses grands fauteuils en cuir noir, ses grandes affiches à l’éffigie des porn stars qui font tourner la boutique, impose son style «upper class porn».
Steve Orenstein, de Wicked Pictures, assure que dans ses films, les acteurs portent un préservatif «obligatoire depuis dix ans». Impossible a vérifier, mais l’entreprise ne fait pas partie de la liste des seize noms ciblés par la plainte de Aids Health Foundation. Jessica Drake, l’une des actrices de Wicked Pictures, le confirme. Mais, disent-ils à l’unisson, «c’est une décision qui nous appartient».
La résistance au port du préservatif a des raisons essentiellement économiques. «Cette industrie vend du fantasme, explique Mark Kernes, rédacteur en chef d’Adult Video News (AVN), groupe de presse de référence pour les professionnels du X. Toutes les entreprises qui ont essayé d’utiliser des préservatifs après des cas de VIH déclarés en 1998 ont vu leurs ventes chuter, certaines ont même fermé boutique.» Wicked Pictures a pourtant survécu. «Cela a eu un impact sur nos ventes, mais il est difficile de revenir en arrière quand on prend une telle décision, explique Steve Orenstein. La politique de Wicked, c’est de faire du sexe scénarisé, ce qui devient de plus en plus rare face à la vague de porno gonzo [filmé en gros plan et sans scénario, ndlr]. Les six femmes qui jouent dans nos films ont un contrat et sont salariées, on sait avec qui elles jouent.» Les ventes ont progressées grâce à cette stratégie de niche.
Mais pourquoi ne pas rendre le préservatif obligatoire pour les quelque 200 sociétés de production californiennes ? «Si cela devient obligatoire dans l’Etat de Californie, le business ira ailleurs», note Steve Orenstein. Le coût du test - un peu plus de 100 dollars (66 euros) -, n’est pas vraiment le souci car il reste à la charge des acteurs.
C’est «l’effet capote» qui est redouté. En témoigne Theresa Flynt, fille du célèbre Larry Flynt, à la tête de l’empire Hustler. Theresa Flynt- dont la belle-mère était elle-même atteinte du sida - occupe aujourd’hui un poste de vice-présidente chargée des opérations à Hustler : «Je suis pour le port du préservatif seulement si c’est un choix individuel. La procédure de tests mis en œuvre par l’industrie est suffisante, elle fonctionne.»
Diane Duke, lobbyiste, confirme : «Nous n’avons pas besoin de l’intervention du gouvernement. Les règles que l’on met en place sont efficaces. C’est une bonne autorégulation.» Diane Duke défend ainsi le travail de l’Adult Industry Medical (AIM), une clinique privée basée à Sherman Oaks et créée en 1998 par une ancienne star du porno. C’est là que s’effectue la majorité des tests de dépistage pour les acteurs de X. C’est là aussi qu’a été découvert le récent cas de sida, tout en refusant de révéler le nom de la personne touchée… ce qui aurait permis aux autres acteurs de prendre leurs précautions.
Amy Martin, du département de la Santé, doute fortement de la volonté de cette clinique de protéger les acteurs : «L’AIM ne se montre pas coopératif, nous avons dû faire une visite surprise dans ses locaux.» Sollicitée à plusieures reprises, AIM n’a pas souhaité nous répondre : «Nous n’avons aucun commentaire à faire aux médias», a déclaré sa porte-parole. Mais Diane Duke martèle : «L’industrie du porno travaille sur un code de bonne conduite réaliste par rapport à ses contraintes. Les autorités, elles, ne comprennent pas ce milieu et ne le respectent pas vraiment.»
Pourtant, même au sein du business, certains sont sceptiques : «Je ne fais pas trop confianceà AIM, confie Mark Spiegler. Ils ont un monopole et ce n’est jamais bon.»
Certaines actrices reconnaissent les limites du système. Ainsi, Bobbi Starr qui, à 26 ans, revêt toutes les apparences de la jeune femme classique, décrit ce milieu comme «un groupe de gens restreint qui ont des relations sexuelles les uns avec les autres. On ne connaît pas les résultats des tests des uns et des autres, on doit se faire confiance.» Elle envisage de créer un syndicat, comme c’est le cas pour les acteurs d’Hollywood, représentés par la Screen Actors Guild qui négocie les contrats avec les studios et fournit des services comme la couverture maladie. Quant à savoir pourquoi elle prend de tels risques, si elle en a conscience, en faisant ce métier, Bobbi Starr rétorque : «Ne cherchez pas du côté de mon enfance, j’ai grandi normalement.» Formation de musicienne, rencontre d’un homme qui connaissait le milieu et l’envie d’«expérimenter des choses».
La crise économique qui frappe de plein fouet le porno californien est un obstacle supplémentaire à l’obligation du port de la capote :«C’est de loin la pire crise que l’industrie du porno ait connue, explique Mark Kernes, du groupe de presse Adult Video News. Nous avons réduit les effectifs et nous allons fusionner plusieurs titres. Nos revendeurs connaissent une baisse des ventes de 30 % à 40 %.»
Lors d’un tournage gros budget avec arrivée en hélicoptère sur un toit de Los Angeles, Wicked Pictures se dit moins touché, victime d’«une baisse de 10 %».
Une jeune actrice nous montre d’emblée sa nouvelle poitrine, encore couverte de pansements et regonflée à la silicone. «C’est ce qui fait monter leurs tarifs», explique
une employée de Wicked présente sur les lieux. Dans ce milieu, le corps du travailleur n’est pas, d’abord, une entité humaine à protéger, mais une marchandise à vendre le plus
cher possible.
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