<![CDATA[Blog sexe de Flo Castels libertine amatrice (CONFIDENCES TRES PRIVEES)]]> http://flo-castels.fr/categorie-10844139.html Les derniers articles publiés dans la catégorie "CONFIDENCES TRES PRIVEES" du blog "Blog sexe de Flo Castels libertine amatrice" fr http://fdata.over-blog.net/2/49/09/44/avatar-blog-1075786379-tmpphpCtIFsi.gif <![CDATA[Blog sexe de Flo Castels libertine amatrice (CONFIDENCES TRES PRIVEES)]]> http://flo-castels.fr/categorie-10844139.html Sat, 06 Aug 2016 10:43:03 +0200 Sat, 06 Aug 2016 10:43:03 +0200 Erog.fr RSS 2.0 Engine Copyright 2018 flo-castels.fr CONFIDENCES TRES PRIVEES http://www.rssboard.org/rss-specification/ <![CDATA[Une page se tourne]]> http://flo-castels.fr/article-une-page-se-tourne-125185054.html     Nouveaux projets, nouveaux chemins, nouveaux plaisirs...

Les nombreuses pages de ce blog depuis 6 ans vous ont émus, excités, choqués, ou même laissés indifférents.

J'ai été plus discrète ces derniers temps mais ces pages continuent à émouvoir, exciter, choquer ou laisser indifférents de nombreux visiteurs chaque jour. Le libertinage se pense, se vit, se renouvelle constamment. 

 Chacun et chacune son parcours.

Le mien va s'arrêter là.

Voilà 10 ans que le libertinage me nourrit. J'en conserve toutes les valeurs. Mais je lui préfère désormais d'autres mets.

Je vais continuer les activités en cours et notamment répondre aux nouveaux commentaires du blog ou m'occuper des "Guides libertins pour tous" et de "La reine des abeilles". Mais plus désormais de nouvelles expériences écrites à la cyprine ou à l'encre même virtuelle.

Je voudrais que ce blog reste un espace de partage pour ceux qui le souhaitent. Vous pouvez m'envoyer les contributions qui vous tentent, dans l'esprit du blog et le respect des femmes, et je les mettrai en ligne.


J'avais des projets en cours - c'est le propre de la vie que d'être remplie de projets en cours. Je ne les ferai pas aboutir, mais je voudrais les livrer à celles et ceux que cela pourrait tenter.


PROJET "LABEL FEMMES LIBERTINES"

Un certain nombres de personnes impliquées dans la thématique du libertinage m'avaient accordé leur soutien dans ce projet, des personnes de différents horizons (bloggueurs, universitaires, journalistes, associatifs...).

Le voici en synthèse :

Le « Label Femmes libertines » aurait pour but de distinguer les établissements libertins portant une attention soutenue au respect et à la santé des femmes.

Pourquoi ? Parce que de nombreux établissements libertins axent encore leur communication et leurs équipements autour des besoins des hommes. Et ces mêmes établissements se lamentent sur la faible fréquentation féminine. 

Les 4 critères permettant aux saunas et clubs libertins d'obtenir le "Label Femmes Libertines" : 

Prévention :

Mettre des préservatifs féminins à disposition de la clientèle afin de leur permettre d’être responsable de leur protection.

Beaucoup d’établissements ne proposent en effet que des préservatifs masculins et uniquement aux hommes, déresponsabilisant ainsi les femmes à l’égard de la prévention contre les maladies sexuelles.

Hygiène :

Etre équipé de douchettes permettant de rincer facilement le sexe féminin (vulve).

Il est en effet fréquent pour une femme de ne pas pouvoir se laver correctement lorsque les douches ne sont équipées que de pommeaux fixes en hauteur.

Décoration :

Comporter au moins 2 éléments propres à stimuler l’imaginaire érotique d’une femme hétérosexuelle. Ainsi : images ou sculptures d'hommes sexy et suggestifs, avec une femme à proximité pour marquer le côté hétéro. Les possibilités sont nombreuses. 

Ces représentations sont en effet rares, comme si la femme était dépourvue d’univers fantasmatique.

Communication :

Décrire la femme comme consommatrice (et non objet de consommation), partenaire active dans les jeux sexuels (et non être fragile suscitant selon le cas protection ou séduction).

Ainsi : pas de chartes de bonnes conduite s’adressant uniquement aux hommes ; pas de dress codes stipulant « femmes sexy et hommes élégants» mais sexy tous deux et/ou élégants...

Le label comporterait ainsi de 1 à 4 étoiles en fonction du nombre de critères remplis par l’établissement.

Mode d'attribution du label :

Vérification sur place des critères. Puis inscription sur une liste réunissant les établissements labellisés (liste intégrée aux blogs et aux sites partenaires qui le souhaitent). Envoi d’une affichette destinée à figurer à l'entrée et d’un logo à insérer dans le site de l’établissement.

Aspects économiques et commerciaux :

Aucune participation aux établissements pour solliciter puis afficher le label.

Si la démarche est réalisée par des femmes, cela ne coûterait rien non plus puisque les femmes peuvent entrer gratuitement presque paprtout pour vérifier les critères et que d’autre part la liste des établissements labellisés figurerait sur des sites préexistants.

Il est à prévoir que les établissements labellisés bénéficieraient d’un intérêt commercial renouvelé avec une augmentation de la fréquentation féminine, donc masculine également.

Du côté des promoteurs et partenaires du label, le bénéfice espéré est une augmentation particulière de la notoriété ; libres à eux de l’exploiter comme ils le souhaitent.

 

Mise à jour de janvier 2015 :

Deux vidéos où l'on parle de ma démarche :

Ici : http://archives-sonores.bpi.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=4087  


Et sur cette page de France Culture :
http://plus.franceculture.fr/borderline-les-economies-du-sexe-pornographie-et-prostitution

Et il est aussi question de mes démarches et de La Reine des abeilles, dans l'article librement téléchargeable ici :
http://teth.revues.org/422 

 

 

 

 

 

 

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Thu, 11 Dec 2014 13:29:00 +0100 1ff404ea0f31ad7cc1392c09eb132020 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-une-page-se-tourne-125185054-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Voilà 3 ans...]]> http://flo-castels.fr/article-voila-3-ans-115504087.html ... de rencontres avec S... 

Mais en dépit de tout ce temps passé ensemble, je réalise que chaque fois que j'ai pu écrire sur lui dans le blog, je ne suis jamais entrée dans les détails de ce que nous faisions. Et d'un autre côté, lui et moi, nous ne sommes jamais entrés non plus dans le détail de nos envies et de nos émotions. Quand on bande comme il bande et quand on mouille comme je mouille, est-ce qu'il y a besoin en plus de parler de nos envies?

 

Nous sommes dans un parcours en apesanteur. 

 

Il n'y a pas de recul sur ce que nous vivons, pas de mise en abîme, pas d'échange.

 

Il y a nos rituels, qui structurent nos rencontres plus que tout discours ne pourrait le faire.

J'aime nos rituels. Les rituels du chemin qui me mène à nos rendez-vous. Ceux de nos lieux de rencontres, de l'heure à laquelle nous arrivons, de son café et de mon jus de fruit, de nos jacuzzi-hammam pour commencer... Le rituel du paréo que je porte et sur lequel nous nous roulons, et puis qu'en rentrant je laisse, avec une négligence calculée, dans ma chambre où il continue à diffuser ses effluves érotiques.

J'aime nos rituels. Je crois que lui aussi.

Un des rituels est de ne pas parler des rituels, de faire comme si tout était toujours léger alors que la moitié du plaisir de nos rencontres est liée aux rituels.

D'ailleurs, je n'aime pas les évolutions de nos rituels. J'ai le sentiment que cela laisse la porte ouverte à d'autres émotions qui n'ont pas lieu d'être et que je ne souhaite pas.

Il m'a toujours semblé que sortir de nos rituels nous donnerait du poids, nous ferait sortir de notre apesanteur et briserait la magie.

 

Je suis souvent surprise de ma réceptivité et de ma réactivité avec lui, mais pas de ce type de surprise qui génère des interrogations et des réflexions. C'est plutôt de l'ordre de celle que l'on a quand on découvre soudain un panorama à couper le souffle au détour d'une route, qui nous emplit d'une satisfaction qu'on n'avait pas anticipée. C'est juste bon. On est bien.

 

J'aime être avec lui dans la pure sensation, comme un moment de grâce, qu'on pourrait même qualifier de sensation désincarnée, malgré toute l'absurdité apparente d'une telle formulation oxymorique. Mais l'oxymore fonctionne. Je suis tellement dans la sensation désincarnée que je n'ai pas envie de beaucoup de lumière dans nos ébats. Et c'est pour cela aussi que je ne suis pas réceptive à l'image de nos corps dans les miroirs. Je suis tellement dans cette sensation désincarnée qu'il m'a fallu un an pour réaliser qu'il s'épilait. Il a peu de pilosité, mais quand même, il y a bien dû y avoir un moment où quelque chose m'a paru différent, mais je ne l'ai pas réalisé. Cela a dû me traverser, une sensation que le contact de sa peau était différent, mais sans que je n'en prenne conscience. Après tout, ce n'est pas si extraordinaire, parce que compte tenu du contexte, je ne veux pas m'approprier son corps, je ne veux rien m'approprier de lui, je veux juste ces parenthèses feutrées et délicieuses à travers lesquelles nous échangeons et partageons.

 

Nos parenthèses sont emplies de sexe. Et dans ces jeux de sexe, nous nous embrassons continuellement, quoi que nous fassions et quelles que soient les positions. Je me dis parfois que c'est bizarre de s'embrasser comme cela, que c'est trop. Surtout quand nous sommes dans un jacuzzi, environnés d'hommes dont je surprends occasionnellement le regard. Nous sommes supposés être là uniquement pour du sexe, pas pour nous embrasser pendant des heures. Mais c'est si bon...

 

Nous nous voyons moins souvent désormais. Mais je ne peux pas dire que j'aie une activité érotique intense en dehors de nos rencontres. Même quand nous nous ne nous voyons pas durant de longues périodes, cela ne redonne pas vraiment naissance à de nouvelles envies. Mais je ne suis pas non plus dans l'attente. Il y a eu des périodes où nous nous voyions si peu qu'il me semblait que nous allions cesser nos rencontres. Et j'en prenais simplement acte. 

 

Cette histoire de téléphone...

Nos contacts étaient parfaitement calibrés en lieux et temps. Nos rendez-vous se calaient rituellement par l'intermédiaire de relations qui coordonnaient nos rencontres. Une fois la douche prise nous n'existions plus. Lorsque nous nous quittions, il devenait quelqu'un d'autre qui ne me concernait plus. Je le vivais ainsi et cela me paraissait très bien.

Mais qu'il m'ait donné son numéro de téléphone, voilà qui m'a paru s'opposer aux rituels et au calibrage du temps. Il n'y aurait donc plus cette chronologie morcelée du temps "avec" et du temps "sans". Le téléphone permettait que nous soyons en contact pendant le temps qui aurait dû être "sans".

Et puis cela me paraissait dangereux. Au coeur des rituels et des codes, il y a cette certitude rassurante que nos rencontres ne déborderont jamais sur autre chose et n'auront jamais d'interactions avec notre vie en dehors. S'il y a bien une chose à laquelle je tienne, c'est que les choses restent exactement comme elles sont. Pas moins, pas plus. Mais le téléphone contient le risque de dévoilement, d'interactions, de changement.

J'étais extrêmement mal à l'aise. Mais puisque j'avais son numéro, il fallait que je l'utilise désormais : je n'allais pas l'occulter et de nouveau coordonner nos rendez-vous pas l'intermédiaire de notre réseau. Alors, j'ai décidé de le limiter à une utilisation minimum et impersonnelle. Pas de bisous et autres. Des lieux, des heures, des abbréviations. 

 

 

 

 

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Wed, 29 May 2013 23:21:00 +0200 74493eb12e87202c78d0fb534b7f4310 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-voila-3-ans-115504087-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Trois p'tites capotes et puis s'en va...]]> http://flo-castels.fr/article-preservatifs-109433618.html Il y a quelques temps, je parlais avec Philippe Combessie du pluripartenariat féminin sur lequel il travaille, et notamment des interactions verbales entre les femmes et leurs amants dans ce contexte : qu'est-ce qu'une femme peut / doit dire ou non à ses différents amants, quand le dire, comment le dire, pourquoi dire ceci et non cela... ?

Mon parcours entrant dans le champ de ses recherches, nous avons parlé de cette expérience de bipolarité dans ma vie sexuelle avec ces hommes que je vais appeler "X" et "Y". Je n'ai pas la naïveté de croire que ce subterfuge dans leur désignation empêchera les visiteurs les plus familiers de ce blog de comprendre de qui il s'agit. Mais je souhaite laisser la possibilité à ces hommes de nier qu'il s'agisse d'eux si quelqu'un les interpelle à ce sujet. Façon de préserver leur vie privée que je dévoile déjà suffisamment par ailleurs.

 

Lors de cette conversation avec Philippe Combessie, après quelques questions qui visiblement confortaient les témoignages qu'il avait déjà recueillis, il m'a demandé : "Et le préservatif?" 

J'aurais préféré éviter la question, mais le fait qu'il me la pose impliquait probablement qu'elle était d'une grande banalité dans les configurations de ce type.

 

Au cours de notre relation sentimentale stable, "X" a toujours éludé la question des analyses et de l'arrêt du préservatif. La fréquentation assidue du milieu libertin l'avait rendu extrêmement méfiant et il ne pouvait envisager de ne pas se protéger, quelles que soient les circonstances, même avec moi. Cela me froissait et me frustrait, bien sûr, mais j'ai fini par respecter sa position. 

 

Dans ce contexte, parallèlement, la question du préservatif s'est insinuée avec mon amant "Y". Nous nous rencontrions régulièrement depuis près d'un an et des contacts plus intimes pouvaient nous tenter. Mais je suis convaincue que le préservatif empêche tout autant la transmission de maladies que les débordements émotionnels et j'étais plutôt hésitante. Ce n'était pas pour moi que je craignais ces débordements, car les choses étaient claires dans ma tête, mais je les craignais pour lui. Je craignais que nos rencontres évoluent, qu'elles perdent cette magie des moments rares. Nous avons finalement tenté l'option et la magie s'est prolongée, avec du plaisir en plus. Le contact de l'éjaculation m'est égal, autant qu'à lui. Mais nous nous sommes mis à savourer les multiples possiblités de cette libre intimité préalable. Le plaisir, pour moi, de mouiller sur un sexe de chair et non de latex. Le plaisir, pour lui, d'éprouver son pouvoir d'amant formidable à travers toutes les  variations de mon humidité. Et tant d'autres plaisirs...

Du point de vue sanitaire, avec "Y", je savais que le risque était extrêmement faible, mais pas nul. Je l'assumais. De mon côté, le préservatif resterait de mise avec tous mes autres partenaires, y compris "X". 

 

"X" connaissait très bien ma liaison avec "Y" mais je ne lui ai pas parlé de cette nouveauté. Il me semblait que, du fait de ses positions, cette question lui était étrangère comme elle l'était à notre couple. Et les mois ont passé.

Un jour, un peu par hasard, au cours d'une conversation, j'ai indiqué à "X" ce qui se passait avec "Y".

Il l'a très mal pris, portant la charge avec des arguments d'ordre sanitaire. Mais j'ai bien senti que ses arguments n'étaient que la rationalisation d'autre chose. 

"X" était choqué que "Y" m'accorde une confiance que lui-même n'était pas en mesure de m'accorder. Il était blessé que je m'accorde une liberté qu'il ne m'accordait pas.

La tension était telle que, quelques heures après, lors d'un banal différend qui nous aurait en temps normal opposés peu de temps et nous aurait ensuite prêté à rire, il est parti en claquant la porte.

J'ai laissé la porte claquer. Et voilà.

   

Quelques mois plus tard, "X" et moi nous sommes retrouvés, avec une envie partagée. Mais il s'était installé une distance. Il se comportait régulièrement avec la dureté d'un homme qui veut d'autant plus s'affirmer qu'il a perdu la maîtrise de la situation. 

 

Ce rapprochement n'a pas duré.

Il y a eu le moment où la question a été formulée : "Est-ce que tu trouves normal que lorsqu'on a des sentiments pour quelqu'un, on s'amuse sans préservatif avec un autre?"

Bien sûr, puisque que le "quelqu'un" me le refusait, puisque je ne le mettais pas en danger, et puisque cela ne modifiait pas mes sentiments.

Mais ce n'était pas une question. Seulement une justification.

Et la porte a de nouveau claqué. 

 

Depuis, j'ai interrogé et je me suis interrogée sur le sens de cette affaire.

Il semble que la culture du préservatif évolue. D'instrument de contraception dans la seconde moitié du 20ème siècle, il est devenu instrument de survie dans les années 80 avec l'arrivée du VIH. Dans les deux cas, son retrait signifiait que les deux partenaires s'identifiaient comme partenaires exclusifs au sein d'un couple. Bien sûr on peut citer des exceptions : pères volages, barebackers... Mais la culture dominante impliquait que le retrait était un engagement pour l'avenir. Aujourd'hui, il y a de nombreux moyens de contraception et on ne meurt plus du SIDA sous nos lattitudes. Mais cette fonction d'outil de différenciation qualitative des relations demeure en prenant une dimension symbolique très forte : "Toi, avec qui je n'utilise pas de préservatif, tu es plus important / importante que toi, avec qui j'en utilise."

On était en plein dans le courant de l'Histoire mais je ne l'avais pas vraiment compris...

Il y a pourtant bien des couples libertins qui utilisent systématiquement le préservatif dans le couple pour se laisser des espaces de libre plaisir avec des amants devenant quelques temps plus privilégiés. Mais cela doit représenter une étape plus avancée de l'évolution...

 

Ah, Philippe ! Quoi dire, quand le dire, comment le dire, dans le contexte du pluripartenariat?

Aurais-je dû le dire avant, ou ne pas le dire du tout?

  

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Sun, 07 Apr 2013 11:35:00 +0200 89a13059ed8ecea06fd5be351093abd1 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-preservatifs-109433618-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Silence et bouillonnements]]> http://flo-castels.fr/article-silence-et-bouillonnements-115749554.html Et si je donnais un peu de mes nouvelles?

Au cours des derniers mois, il s'est passé un certain nombre de choses qui m'ont mise un peu en décalage avec ce blog.

J'ai commencé ce blog parce que je voulais témoigner de ce que pouvait être la vie d'une libertine, mes découvertes, mes démarches, les évolutions, libertine seule, libertine en couple, libertine avec des amants privilégiés, couple amoureux libertin ou couple simplement libertin...

J'ai raconté aussi au fil du temps comment ma rencontre avec JC et ma rencontre avec S avaient pu faire évoluer mes envies. J'avais le sentiment que ma quête insatiable se ralentissait, que je vivais des choses qui comblaient mes besoins et satisfaisaient mes curiosités mais que ces choses là, bien qu'étant vécues dans des espaces et contextes libertins, me mettaient progressivement en décalage avec le libertinage pratique et les pratiques du libertinage.

Et puis il y a eu un évènement, l'été dernier, qui a remis en question mes repères libertins. Mais je le raconterai dans un autre article - ou pas.

Peut-être aussi que je suis dans la logique de ce que j'avais constaté il y a quelques années, le libertinage des femmes seules dure 3 ans, pour parodier un livre bien connu.

Tout aurait pu être très simple et j'aurais pu très bien raconter cette évolution dans le blog même si elle se distanciait un peu de son fil historique. Mais il y a ce projet de livre de La reine des abeilles sur lequel nous sommes plusieurs à travailler depuis plus de 2 ans maintenant, ce projet de livre dans lequel Flo Castels est une grande libertine. Et on ne peut pas nier non plus l'aspect commercial périphérique de ce blog, qu'il s'agisse de ce livre, des organisations de soirées ou des partenariats établis avec différents sites ou établissements libertins, ainsi qu'à travers le sex shop L'armoire des libertines. A partir de cette démarche d'une "petite fille" qui voulait raconter avec authenticité ses expériences, je me suis progressivement prise au jeu du référencement, des activités dérivées et puis au jeu du projet de La reine des abeilles.

Je me suis du coup sentie figée dans ce blog. Parler de mon évolution risquait de remettre en question certains partenariats et surtout l'intérêt commercial du livre si ce que j'exprimais n'était pas concordant avec ce personnage de Flo Castels.

Et puis je constatais les changements de certains de mes bloginterlocuteurs historiques tels que M.Chapeau bien sûr dont l'intérêt semble être moins vif et la réflexion moins intense sur le libertinage aujourd'hui, The Blue Lily qui a arrêté son blog, Miss qui publiait moins, Tania qui a annoncé qu'elle arrêtait le sien... Autant d'éléments qui ne m'encourageaient plus à une dynamique d'actions et d'échanges inter blogs.

D'un autre côté, cela me navrait de réaliser que je me mettais en même temps à distance de visiteurs dont je savais qu'ils suivaient mon parcours, des abonnés pour lesquels mes découvertes, erreurs, réussites, réflexions étaient des points de repères pour leur propre cheminement, en particulier les femmes seules. J'avais le sentiment de leur être infidèle par mon silence. 

Cela me navrait aussi de constater l'effondrement de mes statistiques de fréquentation et de mon référencement Google.

Et récemment, j'ai discuté avec l'éditeur et je lui ai parlé de ce malaise que j'éprouvais, de ce sentiment d'être prisonnière de mon propre personnage. Nous en avons discuté, mais il m'a répondu très sincèrement que l'intérêt commercial ne pouvait pas être remis en question par mon évolution, puisque le journal d'une libertine dont il est question se base précisément sur l'authenticité de la démarche, que cette démarche est complexe et peut subir des changements, et qu'au contraire, il fallait que je continue à exposer ce qu'il pouvait y avoir de nouveau, les aléas, les tournants, qui étaient la suite de ce qui est raconté dans le livre. Cela m'a soulagée.

Aujourd'hui, j'ai envie, de nouveau, de reprendre le fil de ce blog avec vous, même si j'ai le sentiment de ne plus être animatrice du libertinage, mais je suis quelqu'un pour qui le libertinage continue à représenter des enjeux sociaux, moraux, et que c'est finalement l'environnement le plus sécurisé que je connaisse pour une femme. Et de façon générale, le sexe continue à me passionner, plus comme une quête inlassable, mais comme un havre serein...

J'ai envie à nouveau de m'amuser dans la blogosphère comme je l'ai fait jusqu'à présent.

 

 

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Fri, 29 Mar 2013 09:10:00 +0100 db1159bc57e70b2f7d015f060a965472 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-silence-et-bouillonnements-115749554-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Voilà un an...]]> http://flo-castels.fr/article-voila-un-an-66826048.html  

Voilà un an maintenant que mon chemin érotique a croisé celui de S...

 

J'aime sa sensualité infinie, sa curiosité caressante.

J'aime l'intensité de son regard sur moi et son avidité à me donner du plaisir.

J'aime me laisser aller, encore et encore, à ces multiples voluptés qu'il m'offre.

J'aime son air de gosse émerveillé quand il vient de me faire jouir.

J'aime cette impression d'un plaisir immense qu'il prend dans nos rencontres.

J'aime qu'il aime faire l'amour longuement.

J'aime son sourire quand nous reprenons nos esprits.

J'aime me représenter qu'il est un virtuose et moi un stradivarius - rhooo, carrément!  :)

Parfois, particulièrement surprise du fonctionnement de mon corps répondant au sien, je lui demande de me raconter ce qu’il fait, ce qu’il ressent, ce qu’il voit. Cela me fait drôle de pouvoir être encore ainsi dans la découverte malgré une vie sexuelle bien remplie, dont il connaît les grandes lignes d’ailleurs. Et il est aussi amusé que moi de mes étonnements d’adolescente.  

 

Bien sûr, lorsque je l'ai croisé pour la première fois il y a un an, sa situation conjugale n'était pas conforme à ce que j'attendais de mes rencontres mais... je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite et, lorsque je l'ai réalisé, le "mal" était fait...

Ce décalage entre mes principes - radicalement, pas d'hommes en couple - et le fait d'avoir pris tant de plaisir à continuer à le voir même en connaissant sa situation, a été source de malaise pour moi.

D'ailleurs, ce n'est pas un sujet avec lequel je suis la seule à admettre des contradictions. Et cet article dans lequel je racontais notre rencontre et ma perplexité sur moi-même a été le plus commenté du blog, ce que, chose incroyable, je n'avais pas remarqué non plus! C'est Lui qui, visitant le blog récemment pour la première fois et sans savoir dans quelles pages il apparaissait, a ouvert cet article par curiosité parce qu'il avait remarqué que c'était justement celui qui avait reçu le plus de commentaires - c'était le cas à ce moment-là. Il n'a pas été déçu! Et moi, plutôt gênée quand il m'a raconté cela en riant. Parce que, quand même, cet article n'était pas vraiment destiné à ce qu'il le lise. Et sur près de 150 articles, c'est assez extraordinaire qu'il soit tombé dessus en suivant un critère aussi ténu. Peut-être qu'il l'a un peu cherché, cet article...

Tout de même, cette alliance... Je me suis souvent demandée par la suite comment j'avais fait pour ne pas la remarquer. Peut-être - cela fait beaucoup de "peut-être" - que je n'avais pas envie de la voir.

Mais voilà, c'est un fabuleux amant avec lequel je m'entends à merveille.

Et ce plaisir infini que je prends avec lui m'a rendue inaccessible à toute autre considération. Oui, je l'ai déjà raconté.

Et cela dure depuis un an. Oui, ça aussi, je l'ai déjà dit.

Nous avons tous deux admis que nous nous sommes pris au jeu, même si, pour l'un comme pour l'autre, ce n'était pas dans nos objectifs au départ.

Nos rencontres en tête à tête tous les 15 jours sont pour l'un et pour l'autre de merveilleuses parenthèses. Parenthèses intenses où plus rien ne compte. Et puis nous prenons une douche et nous refermons la parenthèse pour 15 jours.  

C'est en posant les choses comme cela que j'ai réussi à profiter d'un plaisir dont je n'avais pas envie de me passer, un plaisir ainsi très encadré. Chaque chose à sa place et une après-midi tous les 15 jours.

 

Et cela risque de durer encore un moment...

 

 

JC sait depuis toujours à quel point j'apprécie ces rencontres et il m'envoie régulièrement des petits messages complices à ce sujet. 

 

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Thu, 05 May 2011 19:24:00 +0200 c49188831f427736274c0796dc2c4adc CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-voila-un-an-66826048-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Le manque - Si on reparlait de la reine des abeilles?]]> http://flo-castels.fr/article-si-on-reparlait-de-la-reine-des-abeilles-57181017.html   

A travers cette relation sentimentale qui se développe depuis quelques mois, je redécouvre l'impression de manque que j'avais oubliée dans ma vie de femme. Et bien c'est très désagréable! lol

 

Quand j'ai commencé ce blog, une des premières choses dont j'ai parlé concernait l'ingratitude du libertinage solitaire, parce qu'il faut s'adapter à de nouvelles règles du jeu dans les relations hommes-femmes avec maintien d'une certaine distance. Cela peut prendre des mois ou des années, mais au terme de cette adaptation, la satisfaction pour une femme est immense et peut même aboutir à donner naissance à des couples libertins avec des amis-amants privilégiés.

 

Autant que j'aie pu le constater personnellement ou en discutant de cela avec des complices féminines, il n'y a aucune impression de manque dans une vie de libertine où les sollicitations et les marques d'attention souvent très touchantes sont permanentes. D'où la notion de reine des abeilles. Individuellement, on n'a rien de particulier pour cela, on est juste un phénomène social qui correspond à une demande trop peu satisfaite. La diversité et l'intensité des relations avec nos partenaires exclut la notion de manque. Et on s'habitue à ce confort d'être toujours dans l'abondance en oubliant l'attente ou l'insatisfaction. La notion de manque disparaît de notre fonctionnement mais pas celle de désir sexuel ni celle d'envie de revoir certains partenaires. Mais cette éventuelle envie de les revoir s'exprime de façon passive, nous les acceptons, nous les sollicitons rarement. Tout simplement parce qu'il y a tant de sollicitations que cela limite le temps et l'énergie à consacrer à la "chasse". C'est notamment pour cela que je doute de l'existence réelle, au delà du fantasme, de la "cougar", en tous cas dans le monde libertin. De leur côté, ils ont presque toujours envie de nous revoir et sont prêts à bien des choses pour cela.  

 

Et il me semble que c'est quelque chose de très spécifique au statut de libertine seule, parce qu'il y a beaucoup moins de femmes que d'hommes. Les hommes libertins sont donc bien plus sujets au manque que nous. Et même à la frustration, au sentiment d'injustice... Je pressens déjà les termes du commentaire que ne "manquera" pas de poster M. Chapeau sur cette question .

  

Et c'est souvent que nos complices masculins pianotent sur la gamme du manque au désir qui se renouvelle, puis à l'attachement.

 

Les raisons de la propension de nos partenaires à s'attacher à nous est un sujet de conversation que nous avons eu à plusieurs reprises avec Anouk. Et elle qui est si correcte dans ses propos a formulé un jour l'explication suivante : "C'est parce que nous ne sommes pas chiantes." Bien sûr, on ne reçoit que les offrandes sans exiger autre chose que le respect. Comment serions-nous "chiantes"?

 

Cela me rappelle cette fameuse et terrible parabole de Jacques Brel sur les relations hommes-femmes, abominable de réalisme et qui m'avait sidérée la première fois que je l'ai entendue :

"Je crois qu'un homme est un nomade. Il est fait pour se promener, pour aller voir de l'autre côté de la colline. Je parle de l'homme, du mâle. Je crois vraiment ça. Et je crois que par essence la femme l'arrête. Alors l'homme s'arrête près d'une femme et puis la femme a envie qu'on lui ponde un oeuf, toujours, toutes les femmes du monde ont envie qu'on leur pondent un oeuf, et je comprends ça. Et puis on pond l'oeuf. Alors l'homme il est bien bon - mais il est gentil, il calcule infiniment moins que la femme. Je ne dis pas que la femme est méchante, je dis que l'homme est con. Voilà ce que je dis. Et l'homme, il reste près de cet oeuf. Et alors il faut de la paille en dessous. Alors on met de la paille. L'homme il va chercher de la paille pour mettre en dessous de l'oeuf. Et puis un jour il pleut. Alors là, il va chercher de la paille, et il fait un toit. Et puis après il y a des courants d'air, alors il bâtit des murs. Et puis après il reste là. Et l'homme est un nomade. Et toute sa vie l'homme - je crois - un homme normal rêve de foutre le camp... vers des espèces d'aventures quelles qu'elles soient... "

(Inverview de 1971 à Knokke. Voir le texte complet de l'interview ici par exemple)

 

Et bien il y a forcément des moments où cet homme, aussi bon et con soit-il, se dit de cette femme qu'elle est chiante.

 

La libertine seule est aux antipodes de cette femme décrite par Brel. La première n'exige rien d'autre que le respect et obtient beaucoup, la seconde est étouffante d'exigences qu'elle n'obtient pas forcément. 

 

Dans la vie que je mène aujourd'hui, je ne veux plus sentir qu'un homme éprouve même une ébauche de ce genre d'impression négative à mon égard. Je veux juste que mon petit nid soit considéré comme un objet de convoitise renouvelée ...

 

Mais je sens que ce manque que je redécouvre à travers cette relation de couple amoureux me rend un peu nerveuse et autant que possible, je voudrais éviter de devenir "chiante"...

 

D'autant qu'inversement, Lui est passé du manque chronique qui est l'état naturel de l'homme libertin au confort de la vie de couple dans laquelle est conservée une large liberté. Il y a de quoi au contraire devenir très zen.

 

Il faut que j'apprenne encore bien des choses...

 

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Mon, 04 Oct 2010 14:48:00 +0200 50312ae8e6c0b6e2226ff0d92a9b1b47 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-si-on-reparlait-de-la-reine-des-abeilles-57181017-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Tout est pareil mais tout est différent]]> http://flo-castels.fr/article-tout-est-pareil-mais-tout-est-different-56411809.html Elle est bien discrète, la reine des abeilles, ces temps-ci! Mais je suis convaincue que le long silence qui a suivi le dernier article aura été interprété par plus d'un comme un signe de gestation...

 

Et oui...

 

Disons que je vis quelque chose qui devient une jolie histoire...  

 

 

Il s'appelle JC...

 

Bien sûr, il est libertin aussi. Et d'ailleurs, il s'est positionné en tant que compagnon d'une reine des abeilles et ce statut le comble. Il tient à ce que je poursuive mes jeux et désormais je tiens à les partager avec lui, en actes ou en paroles. Je découvre le plaisir que nos mains se séparent pour flâner avec d'autres corps puis mieux s'unir à nouveau ensuite. Et ces regards complices quand nous sommes à distance. Et ces baisers furtifs et intenses qu'il vient échanger avec moi lorsque je suis avec un autre homme... Ces allers et retours entre le sexe séparés et le sexe ensemble donnent une dimension supplémentaire à mes plaisirs libertins sans pour autant déprécier mes partenaires de jeux habituels. Et je me délecte de cette impression de faire l'amour avec lui, qui va bien au delà du sexe...

 

En plus de sa tendresse et de toutes ses qualités humaines dont l'altruisme n'est pas la moindre, il m'offre un univers de transparence et de réciprocité duquel sont exclus le mensonge, l'hypocrisie et la jalousie.

 

Nous partageons bien plus que cela. Des conversations pendant des heures, des balades romantiques, des fous rires en cascades... Mais cela, c'est notre jardin secret...

 

 

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Sat, 04 Sep 2010 09:22:00 +0200 9c1c28dbf59f2be57c692b6483f31b5b CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-tout-est-pareil-mais-tout-est-different-56411809-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Je suis en train de mal tourner :)]]> http://flo-castels.fr/article-je-suis-en-train-de-mal-tourner-49841993.html  

Tout a commencé lorsque je suis allée explorer un nouveau sauna.  

J'arrive, je vais longuement me doucher pour observer l'ambiance. Beaucoup d'hommes mais peu m'intéressent. Je vais faire un petit tour dans l'espace sauna. Entre un homme qui attire mon attention. Il échange quelques mots avec un autre. Je ne sais pas s'il est seul ou accompagné. Ni quelles sont ses intentions en venant ici. Je vais essayer de voir ça.  

Je sors du sauna et retourne à la douche pour voir s'il me suit. Oui. Je me douche en prenant mon temps pour qu'il me voie bien et de mon côté je le regarde mieux. Il me va. Mignon et sain. Par contre, étant autant dans l'observation du lieu que dans celle de cet homme, je néglige de m'intéresser chez lui à un élément qui est d'habitude la première chose que je regarde. Le détail qui tue. Surtout l'après-midi. Pourtant, après-midi + homme non épilé, c'est comme 2 + 2. Je m'en rendrai compte bien plus tard, trop tard.  

Je vais me sécher. Il commence à se sécher aussi. Je me demande quelle stratégie adopter pour entrer en contact avec lui, où aller pour voir s'il me suit sans le perdre. Il doit se demander la même chose et nous continuons à nous sécher sans changer de place. Au bout de quelques minutes nous sommes TRES secs. lol. Il faut bien faire quelque chose.  

Je vais me promener et visiter. Il me suit toujours? Oui. Je monte à l'étage des alcôves. Je pose quelques questions à un couple qui se trouve là et quand je me retourne, il est avec d'autres hommes dans le couloir. En passant près de lui, je frôle sa cuisse sans le regarder. Il frôle mon bras. C'est bon.

Je l'attends près de l'escalier.  

Je lui demande s'il est français ou espagnol. Français. Je lui dis que je viens là pour la première fois. Il me propose de me servir de guide. C'est la troisième fois qu'il y vient lui-même et c'est le premier endroit libertin qu'il fréquente.   

Nous parlons de tout et de rien, naturellement. Je le sens affamé mais très courtois. Cette impression anesthésie encore ma vigilance et je n'observe pas ce que je devrais. Et puis nous allons tranquillement choisir une alcôve.    

Il est incroyablement sensuel, à l'écoute, tendre. Il explore toutes les parties de mon corps, il me dévore des yeux en me caressant. J'ai l'impression qu'il n'a pas dû câliner une femme depuis des siècles. Je me laisse emporter par sa façon de faire, son avidité à me donner du plaisir. Le moindre frôlement le fait bander. Il me semble qu'il ne se laisse aller à gémir que quand je jouis moi-même. Alors j'essaie de dissocier nos bruits, pour ne plus entendre les miens et mieux l'entendre. Une volupté étrange où ce redoublement d'images de nos corps dans les miroirs qui m'excite tant d'habitude me dérange presque cette fois...

 

 

Cela fait deux heures que nous faisons l'amour dans toutes les positions et il n'a pas encore joui. J'ai compris que les hommes attachés sentimentalement à une femme ont du mal à se lâcher avec une autre femme dans le contexte libertin au début. Troubles d'érection ou surtout difficulté à éjaculer. Et là, enfin, j'ai le déclic. Je regarde son annulaire gauche. Bingo! Beurk. Je fais quoi? Je me vois difficilement partir en claquant la porte alors que c'est moi qui ai mal regardé. Alors je ne bronche pas. Et puis je suis tellement sous l'emprise de cette impression qu'il est en manque d'un corps de femme que je lui laisse le bénéfice du doute sur la raison de sa présence ici : peut-être a-t'il été placé dans une zone de no sex après un accouchement ou autre? Bref, je me trouve des raisons pour rester.  

Je le lui ai dit par la suite, que je n'avais pas bien regardé et que j'évite toujours les hommes en couple. Il a eu l'air gêné et surpris et m'a répondu qu'il n'avait rien cherché à cacher. C'était vrai. Ici, du moins. A sa femme, c'est sûrement autre chose.  

Je ne veux pas rencontrer des hommes en couples parce qu'il me semble que tromper son conjoint est un manque de respect et une incohérence qui va trop loin. Si quelque chose ne va pas, on doit pouvoir en parler avec la personne qui partage sa vie plutôt que de la murer dans le mensonge. Je suis bien placée pour en parler. Mon ex était bi. Oui, bon, et alors? Mais lui ne voyait pas autre chose à faire avec cela que d'en construire un mur entre nous, me tromper, me mentir... Le jour où il a réussi à l'assumer, nous en avons parlé et... nous sommes allés au sauna ensemble, chacun pour nos plans respectifs, en en parlant après. Et pour les hommes en couple aujourd'hui, c'est non. Je ne veux être ni un substitut de psy ni un accessoire pour se complaire dans la contradiction.  

Le libertinage, pour moi, c'est avant tout le respect et la transparence pour tous ses partenaires, à plus forte raison si l'on vit dans une relation de couple.

Il m'est arrivé à plusieurs reprises qu'un amant proche qui tombait amoureux d'une femme souhaite néanmoins prolonger nos jeux privilégiés. J'ai toujours dit non. Je suis sincèrement en empathie si quelqu'un que j'apprécie beaucoup vit des moments heureux et je ne veux surtout pas être celle qui empêche de vivre ces moments à 100%, même si quelque part ces propositions me flattent, tout de même.  

On doit pouvoir présenter sa vie de façon claire et cohérente. 

Enfin, j'ai l'air maline à afficher de grands principes...  

Parce que cet homme, je l'ai revu. Et pas qu'une fois.

J'ai préféré ce nuage de sensualité et de plaisir de haut vol à toute autre considération.

On ne s'est pas donné rendez-vous. Mais comme par hasard, on s'est retrouvés à peu près toutes les semaines le même jour et à la même heure que la première fois. Pourtant, la deuxième fois, quand nous nous sommes croisés, il a maintenu une certaine distance, puisqu'il savait que j'évitais les hommes mariés. Mais c'est moi qui lui ai proposé de poursuivre nos jeux. Et ça a continué...

 

Je suis aux limites de mes principes. J'évite les sujets en rapport avec sa situation conjugale, j'évite de toucher sa main gauche... Je sais que je peux le repousser à tout instant. Mais je n'en ai pas envie. Et pourtant, ce ne sont pas les hommes qui manquent...

 

P.S.: Bien sûr, ce n'est pas le seul établissement que je fréquente ni le seul homme que je rencontre. Le commentaire de M.Chapeau m'a fait avoir un doute sur la compréhension qu'on pouvait faire de ce texte. Je ne parle ici que de CET homme et de CE sauna. Il ne faudrait pas que les autres hommes avec lesquels j'ai passé des moments merveilleux ces dernières semaines se sentent exclus.

   

 

 

PS : Il s'agit de ma rencontre avec S. Je le précise après avoir constaté que des visiteurs confondaient cette rencontre et d'autres ultérieures... 

 

 

 

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Tue, 01 Jun 2010 22:22:00 +0200 0aaeaa391ac6f8a914f8cb5ae8e3b748 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-je-suis-en-train-de-mal-tourner-49841993-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Sexe et love 3 - Préservatifs et sentiments]]> http://flo-castels.fr/article-sexe-et-love-3-preservatifs-et-sentiments-41774768.html


"Les préservatifs protègent des sentiments". Je l'ai souvent entendu dire par des amies libertines et je viens d'expérimenter la connexion.

Je n'avais pas fait l'amour sans préservatif depuis deux ans.

Et comme ma romance en cours se développe, on en est arrivés à faire nos analyses et s'accorder suffisemment confiance pour arrêter la capuche, de façon bien sûr privilégiée et exclusive. Nous avançons tranquillement dans cette relation, à peu près au même rythme. Mais le lendemain du soir où nous avons fait l'amour totalement sans préservatif, j'ai éprouvé une progression fulgurante dans l'intensité de mes sentiments. 

Le soir même pendant nos câlins, tout allait bien et je n'ai pas éprouvé d'émotion particulière à sentir ce sperme que j'avais consenti à laisser couler en moi. J'étais dans le plaisir, le bien-être. Le lendemain matin, nous avons recommencé. J'ai réalisé que je ne me souvenais même plus comment on gérait la suite... Et oui, ce liquide qui ressort, qui coule longtemps après, alors qu'on a repris nos actes du quotidien, il faut bien l'empêcher de tâcher les vêtements, de sentir... tout ça, je l'avais oublié. J'avais expérimenté au cours des mois passés ce qui pouvait être de l'ordre de l'accident de préservatif, mais c'était de l'accident, je m'étais longuement lavée et relavée, j'en étais beaucoup gênée, presque dégoûtée, cela avait stoppé mes actes du quotidien sans s'y intégrer.

Ce sperme, dans notre culture récente du sida et du préservatif, c'est devenu un liquide qui doit rester à l'extérieur. Accepter qu'un homme éjacule à l'intérieur, c'est déjà lui accorder une grande confiance et une place extrêmement privilégiée. Mais encore, le fait d'accepter que le sperme pénètre dans l'intériorité du corps, dans l'intimité du vagin amène la femme à intégrer l'homme qui l'y a mis bien au delà d'un partenaire de plaisir. Cela résonne dans les zones du cerveau où il est question de fécondité, de futur. D'où l'adage des libertines "Les préservatifs protègent des sentiments", surtout des sentiments. 

Je n'ai jamais entendu cet adage dans la bouche d'un homme, mais je n'ai pas tout entendu non plus.

En tous cas je ne me souvenais pas qu'il fallait que je me prépare à placer une barrière entre un rapport sexuel sans préservatif et mon univers affectif, au risque sinon d'une augmentation exponontielle et incontrôlable de mes sentiments. Et c'est ce qui est arrivé. Il aurait fallu que je me prépare et je ne l'ai pas fait.

Ce manque de réflexion ou de maturité de ma part est d'autant plus regrettable que j'avais expérimenté lors de cette relation tendre mais éphémère du printemps dernier quelque chose de proche. J'avais fait avec cet homme une fellation jusqu'au bout, en l'avalant. J'avais bien réalisé que ce n'était que parce qu'il y avait  ce contexte de sentiments et de confiance que j'avais joué ce jeu de plaisir privilégié, mais je n'en avais pas vraiment tiré les conséquences.

J'en viens d'ailleurs à me demander si l'obsession des cinéastes porno pour l'éjaculation faciale ne vient pas de ce qui est devenu le tabou de l'éjaculation dans le vagin. Il me semble que l'intimité du visage est celle qui vient juste après celle du vagin. A défaut du vagin devenu interdit par le sida, le sperme rejoint l'intimité possible du visage. Bien sûr, il y a également dans l'éjaculation faciale le côté exhib mais cela intéressait apparemment beaucoup moins les cinéastes d'avant l'ère de la capote.

Pourquoi j'aurais dû me préparer à mettre des barrières - amovibles, bien sûr, mais quand même? Parce que du coup je me suis trouvée à baigner dans un genre d'euphorie sentimentale. A ne plus avoir envie d'autres partenaires. A entrer dans une exclusivité qui va au delà du rythme de la relation. A devenir vulnérable.

Je lui ai parlé de ce que je ressentais en lui demandant s'il pensait que je me mettais en danger en ne mettant pas de frein à cette euphorie. Il a répondu exactement ce que je pressentais. Et qui est un fait basique qui limite à mon avis cette relation. Il n'a pas encore d'enfants, il a un projet de vie dans lequel il en souhaite et je ne peux plus en avoir. Il avait déjà pensé à cela, ce qui implique tout de même que notre relation est suffisamment sérieuse pour que la question se pose. Il m'apprécie beaucoup. Lui même éprouve désormais peu d'envie d'avoir d'autres partenaires. Mais... 

Voilà ce que c'est de faire la maline et d'avoir des amants plus jeunes que moi...

Alors j'ai repris les choses en mains pour gérer mes sentiments et limiter les projections.

Mais tout de même, il y a quelque chose d'absurde dans tout ça. Le sperme, la reproduction...

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Thu, 24 Dec 2009 16:15:00 +0100 2966857318c86a8426f2f896857beb89 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-sexe-et-love-3-preservatifs-et-sentiments-41774768-comments.html#anchorComment
<![CDATA[Sexe et love 2]]> http://flo-castels.fr/article-sexe-et-love-2-39774879.html Ce qu'il y a quand même  d'amusant dans ces histoires de sexe qui dérapent, c'est que l'ordre des choses est inversé par rapport à celui de la drague classique, où après un premier contact, il y a tout ce partage émotionnel et sensuel du restaurant, du cinéma, de l'exposition, tous ces moments vécus ensemble et qui installent une atmosphère magique. Le sexe est l'aboutissement de tout cela.

Dans mes rencontres coquines au contraire, ça commence toujours par du sexe. Soit je vais en sauna ou en club où les clients sont là pour ça. Soit je rencontre les personnes par site internet. Mais je ne tchate quasiment pas. Je ne fais pas allusion à une première rencontre autour d'un verre. J'aime les rencontres directes après peu de contact préalable. Les choses aboutissent s'il y a feeling, que je sens très vite - et puis malheureusement il y a le critère de la disponibilité, souvent j'aimerais rencontrer les personnes mais vraiment, je ne suis pas dispo.

Ce n'est qu'ensuite qu'on se rend compte si on s'entend particulièrement bien. Et alors seulement viennent les étapes du partage émotionnel et sensuel. L'avantage, bien sûr, c'est que je sais que les hommes ne jouent pas la comédie de la drague avec la finalité en tête, en se disant que si les étapes préalables n'aboutissent pas, ça aura été du temps perdu. Là, le sexe est acquis, c'est la base, tout le reste est du plus. C'est très sain et clair. 

Bien sûr, le risque est que je m'attache plus que l'autre. Mais c'est le cas dans toutes les relations humaines. Et puis je connais la recette contre ce risque, c'est de me replonger dans la diversité merveilleuse et riche des rencontres libertines.




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Sat, 21 Nov 2009 14:30:00 +0100 55b846b3818b97b01b64b74a007d3b53 CONFIDENCES TRES PRIVEES http://flo-castels.fr/article-sexe-et-love-2-39774879-comments.html#anchorComment