J'étais sujette jusqu'à il y a peu à l'arachnophobie avec des réactions allant de la crise d'angoisse à la paralysie. Et j'ai réalisé que je pouvais maintenant regarder les araignées grouiller même à proximité de moi en toute indifférence. Et je suis convaincue que ce n'est pas une coïncidence, que cela s'est fait en jouant à ce jeu subtil du libertinage qui associe la maîtrise de soi et le plaisir de laisser son corps aller, dans l'attente de contacts dont on sait qu'il n'y a rien à craindre, au contraire. Je crois que ce qui me terrorisait, c'était ce mouvement paraissant incontrôlable de l'araignée avec toutes ses pattes, mouvement inexorable et démultiplié, impossible à arrêter, dont je pouvais à tout instant être victime, envahie, touchée sans pouvoir rien faire d'autre que […]
PENSER : Je suis plus excitée en pensant aux parties intimes du corps des femmes qu'à celles du corps des hommes. J'ai toujours été follement excitée en regardant Xéna la guerrière, avec un besoin irrépressible de me masturber après chaque épisode... Ma fascination pour Hannah Schygulla ou Sharon Stone n'a jamais eu d'équivalent masculin. En chat, je m'excite plus facilement avec un homme qu'avec une femme. VOIR : Je peux être excitée en regardant des photos de sexes de femmes alors que des photos de sexes d'hommes ne m'inspirent quasiment jamais rien. Mais un vrai sexe d'homme en érection devant moi m'excite infiniment plus qu'une chatte même très sexy. TOUCHER : J'aime autant toucher les hommes que les femmes. J'aime autant le jeu de la domination avec une femme qu'avec un homme. […]
Je suis contre. L'éjaculation sur la poitrine ou ailleurs, oui, mais ça, non. Elle n'aurait pas une telle place dans le cinéma porno, j'aurais peut-être une autre position. Mais c'est devenu le standard de la fin d'un acte sexuel dans le porno. Ce n'est plus un jeu, c'est une norme. Et sa signification est claire. Je suis complètement d'accord avec Isabelle Alonso là-dessus. Le jeu de la domination, oui, la norme de la domination, non. J'ai beau être une femme qui adore profiter de la vie sous toutes ses formes, je n'en oublie pas que je suis extrêmement privilégiée de pouvoir vivre ces expériences et connaître mon corps, privilégiée par rapport à la situation des femmes dans le monde et dans l'histoire. Pour que je puisse continuer à profiter et m'épanouir et que de nombreuses femmes […]
J'apprécie beaucoup l'émission de Brigitte Lahaie sur RMC et j'ai été frappée par le nombre d'intervenants qui témoignent de la dissociation désastreuse qu'une femme peut faire entre son statut de femme et son statut de mère lors de la grossesse et après l'accouchement. C'est quelque chose que je n'ai pas expérimenté et dont je n'avais pas beaucoup entendu parler dans mon entourage - inexistence de ce phénomène ou tabou? Mon premier mari ayant été stérile, j'ai eu mon fils tard et je n'ai pas pu avoir d'autres enfants. J'ai vécu ma grossesse comme un moment merveilleux d'osmose. Entre les différentes parties de mon corps. Entre les différentes parties de mon destin. Entre le bébé en formation et moi. La grossesse s'est très bien passée. Je savourais toutes les transformations de mon […]
J'aime ces résonnances dans ma tête et mon corps après une rencontre réussie. Dans mon corps parce que le plaisir que j'ai eu se répercute durant plusieurs jours, parfoir une semaine, en vagues chaudes et puissantes dans mes reins et mon ventre et en vibrations délicieuses dans ma gorge et mes oreilles. C'est comme ça. Plus ça a été fort, plus je savoure longtemps. Et dans ma tête, ces résonnances font naître de nouveaux fantasmes, de nouvelles idées de scénarios. Pour le debriefing, c'est rarement avec mes partenaires. Peu en ont envie. C'est en revanche avec mes amies libertines ou avec mon mari. Je fais le point sur ce que j'ai découvert sur le plaisir, sur mon corps, sur le partage. Il y a des révélations jouissives et il y a les limites ou les résistances que je ne soupçonnais pas.
Le festin libertin est un repas dans lequel le partage du plaisir de manger est remplacé par le partage du plaisir sexuel. Si l'envie de jeu est au rendez-vous, au lieu d'un jeu de société, c'est un jeu de rôles avec réalisation de fantasmes. Au lieu d'offrir un verre, on peut offrir ... un cunnilingus (lol) ou une fellation ou tout autre délice dont on sait qu'il sera apprécié... C'est drôle de le formuler comme ça, mais c'est vraiment comme ça que je l'aime. Arriver à brûle pourpoint pour lécher une partenaire ou sucer un partenaire et donner et prendre un plaisir aussi fort que simple.
Il y a trois catégories d'hommes dans mon univers libertin : les contacts, les partenaires et les amants. Les premiers sont des hommes avec lesquels je suis tentée d'avoir des expériences sexuelles, parce qu'ils me plaisent physiquement et qu'il me semble que leur état d'esprit est bon. Avec eux je chate, je bois un verre, j'observe. Mes partenaires sont ceux avec lesquels j'ai des expériences sexuelles. Presque toujours de grands moments de plaisir. Mais généralement, je ne les revois pas. Mes amants sont ceux qui, en plus d'être de délicieux partenaires, ont un univers mental proche du mien, très joueurs et adorant le sexe. Je reste en relation étroite et complice avec eux. Tous mes partenaires me sont chers, parce que malgré la multiplicité, tous sont uniques et qu'avec chacun je […]
Quand je suis avec un partenaire qui a eu les yeux plus gros que le ventre - ou un préservatif trop serré ou trop épais - et qu'il n'arrive pas à bander, j'essaie de convertir l'énergie sexuelle en sensualité et en tendresse et je le masse longuement, je le caline. Bon, c'est mieux que rien, mais il faut reconnaître que ça les blesse souvent à un tel point que mes caresses ne les réconfortent pas et ne les aident pas vraiment à se détendre, même s'ils ont l'air d'aimer ça. C'est dommage. L'absence d'érection n'est pas un empêchement au plaisir, il y a tellement de possibilités. Mais quand ils sont dans un tel état de souffrance qu'ils n'arrivent même pas à envisager de reprendre les relations avec d'autres modalités, c'est que vraiment, ils n'étaient pas prêts. Et qu'il faut qu'ils […]