Partager l'article ! Portraits croisés avec X: X : Il est habituel que l’on considère l’érotisme comme perçu différemment selon les sexe ...
X : Il est habituel que l’on considère l’érotisme comme perçu différemment selon les sexes. D’un côté, le plaisir féminin, souvent présenté comme seul capable d’apprécier l’érotisme et de l’autre, le plaisir masculin, mécanique et bestial. On s’égare à dire que les films érotiques sont destinés au public féminin alors que la pornographie est destinée au seul public masculin.
J’ai également eu cette conception de la relation sexuelle entre homme et femme. Je l’ai eue jusqu'à rencontrer une femme qui s’est dévoilée à moi comme aimant le sexe au point de s’en enivrer. Cette rencontre à cassé le clivage de la relation homme femme tel que je l’imaginais. Katherine aimait varier les plaisir. Parfois que je lui fasse l’amour et parfois elle demandait juste se faire baiser, sans autre préliminaire que mes doigts pour ouvrir son sexe. J’avais alors ouvert la porte menant aux plaisirs sexuels, plaisirs combinant deux aspects : jouissance et érotisme qui se nourrissent mutuellement.
Une fois ce clivage dépassé, on ne parle plus de rapport sexuel limité à un va et vient mais d’art érotique. Un plaisir dont les expressions et les ressentis sont si diverses que l’on ne finit jamais de les explorer.
J’ai rencontré G au détour de cette exploration. G est auteur amateur de nouvelles érotiques et petits récits. Contrairement au flux continuel de récits que l’on trouve sur la toile, ses récits sont fortement chargés d’érotisme et savent non seulement éveiller un fort désir sexuel, mais le maintenir tout au long du récit érotique. Chose rare, même après s’être laissé porter par la jouissance émanant de ses phrases, on prend plaisir à terminer le récit, comme pour prolonger ce moment devenu intime.
Après plusieurs lectures de ses récits, je l’ai contactée et qu’elle m’a adressé une réponse. G est une belle femme, très équilibrée, avec un mental très clair et qui sait ce vers quoi elle veut aller. Aujourd’hui, notre correspondance régulière me ravit.
G : X m'avait contactée il y a un environ an maintenant parce qu'il avait lu les histoires érotiques que je publiais sur le site Histoires de Sexe sous le pseudo de Gourmande64. Je reçois beaucoup de messages par rapport à cela mais c'est une des rares fois où j'ai eu l'impression que quelque chose touchait profondément mon imaginaire. Sa façon de me décrire les plaisirs et fantasmes que suscitaient ces lectures m'avaient tout de suite fascinée.
Nous avions alors pas mal échangé sur nous et sur des scénarios de sexe qui nous plaisaient à tous deux. Sans nous voir ni nous parler de vive voix. J'ai juste une petite photo de lui, qui me donne une idée de son visage. Il vient régulièrement dans ma région et avait suggéré qu'on se voie cet été. Cela n'a pas pu se faire.
Ces derniers mois, nous avions peu communiqué.
Et voici que le mois de janvier propice aux vœux nous a remis en contact.
Après cette reprise de contact de janvier, nous avons beaucoup échangé sur nos envies et nous avons intégré dans nos jeux la distance qui nous séparait à défaut de pouvoir la surmonter. D’autant qu’à la distance géographique s’en est ajoutée une autre plus récemment. Nous nous sommes installés dans une logique de relations virtuelles.
Et puis d’une certaine façon, j’ai admis que la distance était un prétexte, parce qu’en réalité, seulement 5 heures nous séparent. Mais j’ai pris véritablement goût à ces jeux sans contact physique comme une nouvelle forme de plaisir.
J’ai été la première surprise d’en être satisfaite car ce n’est pas du tout le type de stimulation qui me convient. Je ne l’ai pratiqué qu’avec R, jouant de tous les moyens de communication, téléphone, écran sans son, ou avec son, mais en nous voyant régulièrement entre deux séances de sexe virtuel, en ayant profondément besoin de nous retrouver physiquement.
Avec X, l’enchevêtrement de nos fantasmes, la qualité de notre entente intellectuelle, notre capacité à trouver les mots exacts pour définir nos envies et décrire leur réalisation - et puis la conviction que la distance est insurmontable - entraînent que ces séances virtuelles, très diversifiées également, me procurent excitation et satisfaction extrêmes.